Le syndrome chinois
Le 26 avril 1986,
le Groupe "Onis " sortait
son premier 45 tours intitulé
"Le syndrome chinois"
Hasard malheureux, coïncidence, prémonition ?
Le même jour avait lieu l'accident nucléaire à la centrale de Tchernobyl...
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1985. Le groupe est désormais composé de trois éléments : Christian Sanchez, Claude Moréno et Jacques Simon.
Dans son petit studio d'enregistrement , le groupe prépare un 45 tours. Le CD n'a pas encore fait son apparition. Mais Onis, toujours en avance sur son temps, compose déjà sur informatique. Commodore 64, premier séquenceur, boîte à rythme "Drumtrack". Résultat un disque avec deux titres : "Le syndrome chinois" et "Le voyage d'Ursio" enregistré fin 1985 au Studio Condorcet à Toulouse.
Avec la participation ô combien efficace de Bernard Dato, guitariste du groupe Salammbô.
Un retard dans le pressage par la Société Magnum International-Paryelis à Paris fera que le disque (tiré à 1000 exemplaires) ne sera disponible sur le "marché" qu'au mois d'avril suivant.
Un certain 26 avril 1986, cachet de la poste faisant foi, les "galettes de vinyl" arrivent à Quillan. Et hasard ou coïncidence, ce que nos rockeurs dénoncaient dans le 45 tours, se produit, "Tchernobyl entre en fusion"... c'est le syndrome chinois !
Présenté aux maisons de disque dans les mois suivants, le 45 tours sera taxé de "récupération" et n'aura en fait qu'une assez courte durée de vie...
Tous les détails du disque enregistré au Studio Condorcet à Toulouse et mixé par François Porterie.
Un studio qui comptait parmi ses "habitués" Cabrel, Mader et Guirao...
De gauche à droite :
Bernard Dato, Christian Sanchez, Claude Moréno et Jacques Simon
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Le texte
Un oiseau qui se meurt, une main qui se crispe,
Sous un ciel enflammé c'est le syndrome chinois
Coeur fragile en fusion qui descend dans l'abîme
Sous un ciel éclaté, c'est le syndrome chinois
Avec des yeux qui courent le ciel et l'univers
J'ai rêvé d'hommes qui jouent aux hommes sur cette terre
Et même s'ils pensent un jour qu'ils s'en iront
Sur des vaisseaux vêtus de feu, feu du dragon
Ils jouent l'amour, destin des hommes, sans un regret
Dernier espoir d'un nouveau monde qu'ils ont souillé
C'est une âme perfide qui a conçu la machine
Elle soumet nos jours aux volontés de sa loi
De son glaive d'acier, en nous, creuse l'abîme
Et nos jours sont comptés par le syndrome chinois
L'amour nait d'une fleur, un matin et respire
Le bonheur sans décor, d'une histoire sans délire
Coeur sensible et profond qui survole l'abîme
Comme un regard divin sur un monde fragile